La Valise aux Merveilles

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter.

Ma grande Merveille,

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter. Je t’ai abritée neuf mois durant, te sachant protégée de tout pour finir par te lâcher dans cette jungle qu’est le monde dans lequel on vit. Je me souviens encore de tes premiers pas, hésitants mais déterminés, et aujourd’hui, je te vois franchir une nouvelle étape de ta vie avec cette même détermination.

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter. J’ai passé tant d’années à te souhaiter autonome, à t’espérer débrouillarde et maintenant, je te regarde, trop grande, trop vite, et je voudrais te prendre dans mes bras à nouveau. Je ressens une fierté immense mais aussi une pointe de nostalgie en voyant à quel point tu as grandi.

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter alors que j’aimerais tant t’offrir cette légèreté, cette sécurité pour faire en sorte que tu ne ressentes jamais à quel point la vie peut peser lourd sur tes épaules d’enfant. En te voyant partir pour une nouvelle rentrée scolaire, je ne peux m’empêcher de m’inquiéter pour les nouveaux défis que tu rencontreras, mais je sais que tu as en toi la force de les surmonter.

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter. Tu es grande maintenant, tellement grande; tu dépasses le pouvoir de mes étreintes. Il me faudrait huit bras et une grande force afin que tu ne touches plus le sol. Même pour un temps, aussi bref soit-il. En te voyant jouer avec ton cadenas, préparer ton sac, je réalise combien tu es prête pour cette nouvelle aventure, même si mon cœur de parent voudrait parfois te garder près de moi encore un peu.

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter. Alors désormais je vais m’affairer à élever ton âme, ton esprit et ton cœur afin qu’ils touchent le ciel et n’en redescendent plus. En te voyant entrer dans cette nouvelle phase de ta vie, je promets de continuer à te soutenir, à te guider du mieux que je peux, tout en respectant ton besoin d’indépendance.

Aujourd’hui, ma grande Merveille, je ne peux plus te porter mais à défaut de pouvoir te soulever de terre, je te fais le serment de te porter encore, dans mon cœur, jusqu’à mon dernier souffle. Tu es et seras toujours mon enfant, et mon amour pour toi grandit à chaque étape de ta vie. Te voir à l’aube de cette année scolaire est un rappel de tout le chemin que nous avons parcouru ensemble et de tout ce qui nous attend encore.

Fonce vers ta vie! Je t’aime et je serai toujours là,

Dominique Careau,
La Valise aux Merveilles

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